Quoi de neuf docteur ?

Gabriel & Gale

Bon grand mère, j'y vais ! Et ne t'assois pas sur le rockingchair je viens de le réparer.

Je connaissais cette vieille dame par coeur. Elle a tendance à faire le contraire de ce qu'on dit. Depuis mon retour à Lewis, je passe beaucoup de temps chez elle, à m'occuper des moindre petit truc qui la tracasse. Elle peut très bien se débrouiller toute seule, mais depuis que mon grand père est mort, j'ai peur qu'elle se laisse aller.

Léonard, tu reviens après ton examen. Je veux savoir ce qu'il t'a dit

Pourquoi ? Mais pourquoi m'appelle t-elle toujours Léonard. Ma grand mère est sur-protectrice, et c'est un réel enfer. Je sais que, si je ne vais pas la voir tout à l'heure, elle va me chercher partout, en larme. Elle est tellement folle qu'elle pourrait dire à tout le monde que j'ai disparu. Elle est trop dans l'extrême. Je sorti de la maison de mes grands parents, avec une seule envie, manger un gros hamburger. Je regardai ma montre qui m'assura que je n'avais pas le temps de m'arrêter pour acheter un petit truc à manger. Je pris le premier bus qui passa et qui allait en direction de l'hôpital de Lewis. Je n'ai pas attendu très longtemps avant d'arriver à destination. Lewis est une petite ville, on en fait vite le tour.

Une fois devant l'établissement, je poussais un long soupir. Cela faisait très longtemps que je n'avais pas fait d'examens, et surtout, un examen à Lewis. Je n'avais pas encore remis les pieds à l'hôpital, et, avant de passer voir le médecin avec qui j'avais rendez vous, je passais rapidement dans le service de pédiatrie pour dire bonjour aux infirmières qui me connaissent que trop bien. Le personnel avait changé depuis mon départ ... En même temps, c'est il y a environ 8 ans. Il restait plus que deux ou trois infirmières et les autres, c'étaient des nouvelles. Je tapais la discute pendant plusieurs minutes avant de me rappeler que j'avais rendez vous.

Me précipitant vers la salle d'attente des consultations, j'attendis patiemment mon tour. C'est au moment où mon médecin arriva que mon ventre gargouilla. Pas la peine de dire qu'il y avait personne d'autre à par moi dans la salle. Je me levais pour suivre le médecin, et lui serra la main lorsque je passais la porte. Une fois dans son bureau, je m'installais sur la chaise, attendant que le médecin, que je ne connaissais pas non plus, arrive.

Gabriel avait commencé à travailler depuis quelques temps et il n'était pas mécontent de l'affaire. Les horaires étaient accommodants, les patients assez gentils et les cas faciles.

Le plus chiant dans l'histoire, c'était de retrouver des... "anciennes connaissances"... Comme son prof de Math de terminale, dont la voiture avait fait les frais d'une de ses colères, ou la mère d'une ex-petite amie, qui l'avait surprit entrain d'expérimenter le poirier japonais dans la cuisine... ce genre de choses... Non, Gabriel Chesterfield n'était pas inconnu du tout dans le patelin. Certes, ses parents n'y vivaient plus, au contraire de son frangin, mais ils étaient en froid, donc bon, ça n'avait aucune importance, les gens le replaçaient un peu trop bien à son gout.

Mais bon, il n'allait pas en faire une maladie! Il avait un bon job, c'était très bien ainsi.

Il avait un rendez vous, alors il posa son livre de neurologie et alla chercher son patient en salle d'attente. Il était vêtu comme un médecin, même si son allure était... étrange. Il portait un jeans noir et un pull à col v beige, et sa blouse blanche par dessus. Il faisait l'effort de mettre ses lunettes pendant le boulot, pour se donner un air un peu sérieux, même si, au final, ça ne faisait que faire ressortir son regard d'un vert intense. Il avait même son nom épinglé sur le coté de sa blouse, même s'il trouvait ça ridiculement cliché.

Il haussa un sourcil en entendant l'estomac de son patient et eut un petit sourire en coin.

-"Monsieur Standford? Veuillez me suivre."

Il lui serra la main avant de revenir prendre place derrière son bureau et poser un oeil scrutateur sur le jeune homme face à lui.

-"Que puis-je faire pour vous?"

Quoi de neuf docteur ?

Gabriel & Gale

Je me trouvais désormais dans le bureau du médecin. J'observais attentivement autour de moi pour me faire une idée de la personne que j'avais face à moi. C'est le problème quand on est psychologue, on veut analyser tout le monde. Mais ce n'était pas moi qui était face à un patient, c'était l'inverse. Je n'avais pas pris mon dossier car je pensais que l'hôpital l'avait garder. Mais aussi et surtout, parce qu'il est trop gros, je n'aurais pas eu assez de place pour le prendre dans mon sac à dos.

Assis face au médecin, je posais mon regard sur la badge que ce dernier avait. C'était le docteur Chesterfield. Ce nom me disais quelque chose. J'étais persuadé avoir déjà entendu ce nom. Il doit avoir de la famille à Lewis, c'est obligé. Je demanderai à ma vieille après mon rendez vous. Elle connait tout le monde à Lewis. Après y avoir vécu ... 70 ans ? Non, plus je crois, elle en a vu des choses à Lewis. Je secouais la tête pour arrêter de chercher où j'avais déjà entendu ce nom pour me permettre de détailler le pourquoi du comment j'étais là devant lui.

Alors, je suis venu pour un contrôle de routine. Ca fait plusieurs mois que je n'ai pas fait de saut à l'hôpital, et je voulais voir si tout allait bien... Je suis atteint d'insensibilité congénitale depuis que je suis tout petit. J'ai passé beaucoup de temps à l'hôpital, notamment pour des hémorragies. Et, depuis que je suis parti au Vietnam, il y a maintenant plus de deux ans, je ne suis pas allé à l'hôpital. Je voulais alors savoir si la maladie à évoluer ou non.

Je ne savais pas qui j'avais en face de moi. Je regardais une fois de plus autour de moi pour me faire une nouvelle idée. Je voyais pleins de livres sur la neurologie. Ah, je n'avais pas pris rendez vous avez un médecin généraliste, mais avec un neurologue. Oh ... Neurologie ... Non, je n'oserais jamais ...

Il observait du coin de l'oeil son patient en rangeant un quelconque bic. Quand il commença à parler de lui, il jugea nécessaire d'avoir son dossier médical sous les yeux. Il tapa le nom sur l'ordinateur, eu droit à toute la famille et cliqua sur le nom de son patient. Il parcourut les protocoles en diagonale en mordillant son pouce. Le cas l'intéressait beaucoup... Mais le jeune homme était la pour un check-up, pas pour autre chose...

-"Oui, j'ai votre dossier sous les yeux, c'est un beau palmarès si je peux dire"

Il tourna la tête vers lui et sourit légèrement.

-"Vous n'avez pas eu de soucis notoires au Vietnam? C'est un peu risqué d'être rester deux ans sans visite... mais vous avez l'air en forme, c'est rassurant"

Il nota distraitement quelque chose sur un post-it et reposa son attention sur Gale.

-"Déjà, avez vous remarqué quelque chose d'anormal récemment?"

Il posait des questions bateaux, mais il était déjà entrain de penser à approfondir la question après le départ de son patient.

Quoi de neuf docteur ?

Gabriel & Gale

Beau Palmarès ? C'était même mieux que ça. Enfant, je passais ma vie aux urgences. Avec mes frangins, on testait jusqu'où ma maladie pouvait aller. Je dois avouer que ce n'était pas très intelligent, mais c'était très drôle. On en a fait des conneries. Seulement, ça avait toujours de grosse conséquence. J'avais plusieurs cicatrices dû à des hémorragies interne. J'étais un véritable casse cou étant plus jeune. Heureusement j'ai changé en grandissant et j'ai compris que ma maladie n'était pas un jeu.

J'étais content d'avoir un neurologue en face de moi, peut être pourrait-il trouver une solution à ma maladie. Il y a déjà plusieurs médecins qui s'y sont intéressés, mais les recherches n'ont rien donné. J'avais aussi parfois l'impression d'être un rat de laboratoire, ou un essai clinique. Ils me prenaient mon sang pour voir les cellules qui me permettaient de ne pas ressentir la douleur. Malheureusement pour eux, ils n'ont rien trouvé. J'avoue que ça aurait été super que grâce aux gens atteint de ma maladie, il y ait de nouveaux médicaments qui traite contre la douleur. Mais, c'est trop beau pour être vrai.

Je n'ai rien eu de bien grave. Je m'étais quelque fois blessé, mais je me soignais rapidement. Je ne jugeais pas ça trop grave au point d'aller à l'hôpital.

Je réfléchis rapidement pour retrouver dans un coin de ma mémoire si j'avais eu un accident au Vietnam. Mais rien ne me vint à l'esprit. C'était d'ailleurs bizarre. Enfin, d'un côté, tant mieux. Avec toutes les maladies qui traînent là bas, j'ai eu de la chance de ne rien avoir. Après, j'étais non stop dans un orphelinat. Mise à part les sortis hebdomadaire dans un parc, un zoo ou au lac, je ne vois pas où j'aurais pu me blesser.

J'ai récemment vue un bleu sur mes côtes droites, mais il m'est impossible de savoir comment j'ai fait. A part ça, rien.

J'ai pris l'habitude de toujours vérifier si je n'avais rien sur moi tous les matins. C'est systématique. J'ai tellement peu envie de retourner aux urgences que je fais très attention. Et ça, c'est depuis mon retour du Vietnam.

J'ai une question docteur ... Vous êtes neurologue ? Je vois pleins de bouquins partout, et ça m'intrigue beaucoup.

J'avais besoin de savoir si il l'était ou non.

Gabriel regardait son patient parler et notait mentalement les infos dans sa tête, parfois sur son post-it, tout dépendait de ce a quoi ça allait lui servir. Il était rassuré que le jeune homme prenne soin de lui et arrive à gérer sa maladie, qui était loin d'être facile à vivre, il avait déjà croisé un cas chez un confrère, mais n'avait malheureusement pas pu s'y intéresser...

Il hocha la tête quand il lui dit qu'il faisait attention à ses blessures, mais qu'il n'avait pas été à l’hôpital, ne jugeant pas cela assez grave.

-"Mmh... Personne n'aime aller à l’hôpital pour peu de choses, je vous comprends bien..."

Il fut aussi rassuré concernant le Vietnam. Il allait tout de même s'assurer que le jeune homme n'avait pas chopper une saloperie, ce serait dommage tout de même.

-"D'accord, d'accord... Fort bien! Je vais quand même vous examiner, donc, je verrais s'il n'y a pas quelque chose de cassé."

Il notait sur son post-it quand Gale lui posa la question sur sa véritable qualification.Il releva les yeux et ancra son regard à celui du jeune homme.

-"Effectivement, je suis neurologue. Mais j'officie principalement comme généraliste ici, mais ma passion première reste la neurologie, je vous l'avoue. Pourquoi cette question?"

Il lui sourit doucement, sans pour autant quitter son regard, pendant quelques longs instants. Il jeta un bref coup d'oeil à son diplôme, affiché sur le mur et regarda finalement son post-it.

-" Si vous permettez, je vais vous faire un check-up complet. Histoire de voir si tout va bien, d'accord? Je ne voudrais pas que vous trouviez ça invasif sans votre assentiment."

Il releva la tête et attendit la réponse du brun.

Quoi de neuf docteur ?

Gabriel & Gale

Confortablement installé dans le fauteuil en face du docteur Chesterfield, je me sentais pour une fois à l'aise dans un bureau médical. Cela venait peut être du fait que je n'avais plus l'impression d'avoir cette maladie. Mais malheureusement, je savais que trop bien que cette maladie n'était pas encore soignable. J'avais déjà vu plusieurs spécialistes, mais aucun d'entre eux n'a su m'aider. A chaque fois, ils abandonnaient les études de cette maladie. Si j'avais eu de l'argent, vous pouvez être certain que j'aurais crée depuis longtemps une association. Il doit certainement déjà en avoir, mais je n'en ai jamais entendu parlé. Et c'est plutôt mauvais signe si je n'en ai pas entendu.

Docteur Chesterfield était bel et bien un médecin spécialiste en neurochirurgie. Voilà peut être une occasion pour moi de demander à mon nouveau médecin si il était d'accord pour commencer des recherches sur cette maladie. Après tout, je perdais rien à demander. Mais pour l'instant, l'heure n'était pas aux études scientifiques, mais à un examen de routine qui lui permettrait de me dire si oui ou non j'ai quelque chose qui ne va pas. J'avoue que le bleu que j'avais découvert ce matin en "m'examinant" ne m'inquiétait pas plus que ça, mais je n'étais pas un spécialiste, lui oui.

Va pour le check-up. J'espère que j'ai rien... C'est pas contre vous, mais j'ai pas envie de rester trop longtemps à l'hôpital.

Quand on est petit et qu'on passe au moins une journée par semaine à l'hôpital pour un simple bleu, c'est vraiment chiant, et traumatisant. J'avais nullement envie de rester ici. En plus ma grand mère allait avoir une crise cardiaque si je restais à l'hôpital. Je profitais d'un moment de silence pour demander au médecin si il avait déjà étudié des cas comme le mien.

En tant que neurologue, vous avez certainement dû avoir un cas comme le mien. Non ?

Je voulais surtout savoir si lui ou ses collègues avaient déjà eu des idées pour les malades atteint d'insensibilité congénitale.

En même temps, Gabriel n'était pas le genre de médecin chiant et sévère, il aimait la dimension humaine de son travail et vomissait les praticiens qui se prenait pour des dieux du diagnostic, mais n'avait aucune humanité.

Il hocha la tête et sortit des papiers d'un tiroir.

-"C'est vraiment par acquis de conscience, vous n'en aurez pas pour des heures, et puis, si vous avez quelque chose de bégnin, vous rentrerez chez vous et je ferais un suivi à domicile, ça ne me pose aucun souci. Je pense que l'hôpital n'aide pas toujours à la guérison."

Il sourit et vérifia qu'il avait tout ce qu'il lui fallait avant de commencer son "interrogatoire".

-"je suis désolé, ça peut paraître fastidieux... Mais n'ayez crainte, c'est plus de blabla qu'autre chose, par contre, je vais devoir vous passer à la question."

Il bougea légèrement son épaule et prit un stylo bille bleu qu'il déboucha avant de commencer à poser une série de questions.

-"Alors... Êtes vous en règle de vaccins? Avez vous craché du sang récemment? Du sang dans les urines ou les selles? Des grosseurs anormales? Une relation sexuelle à risque? Avez vous des allergies? Des suspicions d'allergies? Tout ça quoi..."

Il n'aimait vraiment pas embêter ses patients.... Il sourit doucement au jeune homme.

-"Hé bien, j'ai déjà croisé une jeune fille atteinte de la même maladie que vous, mais je n'ai pas pu m'y pencher, c'était un confrère qui la traitait... Cependant, je dois avouer que votre cas m'interesse beaucoup et que vu que nous allons surement être amenés a nous revoir, si vous me prenez comme médecin en tout cas, j'aimerais vraiment voir s'il n'y a pas une solution, même partielle pour vous aider.

En fait, ça lui tenait même à coeur.

Quoi de neuf docteur ?

Gabriel & Gale

J'attendais calmement ses questions de routines en regardant un peu partout dans la salle. J'étais déjà venu dans ce bureau, mais c'était un autre médecin qui y consultait. Cela me faisait bizarre de revenir ici, à l'hôpital de Lewis. J'avais longuement hésitez avant d'y venir, car ça me rappelle trop de souvenir, et même si ils ne sont pas malheureux, ça me fait du mal de repenser au passé.

Regardant le médecin écrire sur ses post-it, je me fis une petite réflexion personnel. Je n'avais jamais utilisé un seul stylo, ni même jamais écrit devant un de mes patients. Peut être parce que j'ai beaucoup de mémoire, et surtout, ce n'est pas des patients, mais des lycéens, et je les considère plus comme des petits frères ou petites soeurs qui ont des soucis. Je sais que ce n'est pas très professionnel, mais la relation que j'entretiens avec chacun d'entre eux, fait qu'ils se sentent proches et n'hésite pas à me confier leur soucis. Enfin, je n'ai jamais vu de médecin écrire sur des post-it, c'est plutôt intéressant.

Il me posa alors toutes les questions de routine. Je réfléchis quelques instants avant d'y répondre. Je devais faire un effort pour me souvenir des dernières années, et pour savoir si j'ai vu les symptômes qu'il venait de m'énoncer. Heureusement, il n'y avait rien eu de tout cela. On peut dire que j'avais eu beaucoup de chance de ne pas tomber malade.

Je n'ai rien eu de tout cela. Je suis allergique aux fraises, c'est tout. Enfin, je crois...

En ce qui concerne les relations sexuelles à risque, mise à part si quelqu'un s'est glissé dans son lit et qu'il lui ait fait l'amour sans qu'il s'en aperçoive, il ne voyait pas vraiment. Cela faisait ... très longtemps qu'il n'avait pas eu de relation sexuel.

Si vous êtes intéressé par une étude de cette maladie, je serais ravi de vous aider. Je pense notamment à créer une association car cette maladie est trop peu connu, et même si elle a l'air moins grave qu'un cancer ou qu'une leucémie, je pense qu'il faut tout de même qu'on en parle.

Gabriel prit le temps de remplir les différentes feuilles qu'il avait sous le nez, tout en écoutant Gale lui répondre aux différentes questions. Quand il lui parla de fraises... Il tiqua et ajouta un mot sur un post-it collé sur le bas de son écran d'ordinateur: Sa liste de courses. Il récapitula mentalement en vérifiant sa feuille et releva la tête quand son patient parla de son idée.

-"Hé bien, je ne peux que vous soutenir dans votre entreprise Monsieur Standford. Pour ce qui est d'une étude, j'aimerais d'abord voir s'il n'y a pas de précédent, afin de ne pas vous ennuyer avec cela. Mais le cas échéant, votre aide me sera des plus précieuses."

Il sourit doucement en le regardant dans les yeux.

-"Vous savez, mon directeur de mémoire disait qu'il n'y avait pas de maladies moins graves que d'autres, car quelle que soit la pathologie, il faut la porter. Je suis certain que beaucoup de confrères de Stanford seraient aussi intéressés que moi par la question."

Il reboucha son stylo bille et regarda encore une fois les feuilles.

-"Vous concernant, pour aujourd'hui, je vais vous faire une prise de sang étendue, et vous examiner. S'il y a un souci ou une suspision de traumatisme ou de fracture, vous irez passer une radio, mais pour le reste, pas besoin de s'en inquiéter, cela vous convient?"

Il ne faisait jamais rien sans l'autorisation de ses patients.

Quoi de neuf docteur ?

Gabriel & Gale

J'étais réellement content par la réponse que venait de me donner le médecin. J'étais même plus que ravie. J'avais hâte de commencé à collaborer avec lui. Seulement, avant ça, il fallait que je récolte des fonds, ou que je mette beaucoup d'argent de côté. Pour ça, j'allais demandé un coup de main à ma vieille grand mère qui a toujours eu beaucoup d'argent. C'est grâce à elle que mes parents ont réussi à nous élever, nous, les six garçons Standford. Elle nous donnait des sous lorsque mes parents étaient dans le rouge, elle nous a sauvé la vie. Et je suis sûr qu'elle n'hésitera pas à m'aider si je lui demande. Elle est comme ça grand mère Standford.

J'avais envie de sauter dans les bras du médecin, mais ça ne le faisait pas vraiment. Je ne le connaissais pas, et même si je suis de nature plutôt enjouer, je n'avais pas envie de faire peur à celui qui allait m'aider, et surtout, à mon nouveau médecin.

Allons y pour la prise de sang. Vous avez de la chance, je ne suis pas très douillé.

Oui, je sais, j'ai un humour ravageur. Je n'avais pas mal parce que j'avais l'habitude de ça, mais bel et bien parce que je ne ressentais pas la douleur, c'est pour ça que j'étais là d'ailleurs. Parfois, je me demande si je ne suis pas une erreur de la nature. Ou une expérience scientifique qui aurait mal tourné. Un peu comme Bruce Baner. Mais, avec le temps, on s'y fait. J'ai passé tellement de temps dans cet hôpital que je savais exactement quoi faire, mais j'attendais le médecin, patiemment, comme un enfant.

Je préfère passer toute une batterie d'examen et être sûr de ne pas revenir. J'espère juste que vous ne trouverait rien.

Il haussa un sourcil à la remarque de Gale et s'autorisa un rire.

-"On peut dire que vous avez de l'humour vous! En toute connaissance de cause, je suis assez doux"

Il sourit et se leva pour aller vers la table d'auscultation. Il sortit tout le matos pour faire les prélèvements sanguins, et on pouvait dire qu'il y en avait pas mal, mais c'était pour le bien de son patient.

-"Si vous voulez bien vous donner la peine"

Il s'assit sur son tabouret et attendit que Gale vienne s'asseoir et découvre son bras. Gabriel posa le garrot et attendit quelques instants avant de chercher la veine.

-"Ne bougez pas, c'est pas parce que vous n'avez pas mal que je dois vous charcuter, n'est ce pas"

Et puis, il aimait pas bâcler, pas du tout, donc, il s'assura que la veine ne roulerait pas avant d'y enfoncer doucement l'aiguille. Une fois assuré que l'aiguille était bien dedans, il défit le garrot et mis le premier tube dans la seringue. Le sang s'écoula de façon fluide sans souci. Il avait bien fait ça.

-"Et ne vous en faites pas, vous avez l'air en bonne santé, mais je vais quand même vérifier tout ce à quoi je peux penser afin de vous épargner des stress par après"

Il remplit les 17 tubes que ses analyses allaient nécessiter avant de retirer l'aiguille après avoir poser un coton désinfectant sur le point d'entrée.

-"Appuyez ça quelques minutes s'il vous plait"

Il attendit qu'il fasse compression, jeta l'aiguille dans le container prévu à cet effet et rangea les tubes dans les trois sachets qu'il avait préparé.

-"On peut dire que vous avez de belles veines en tout cas!"

Il sourit et vérifia que la compression avait fait son effet et posa un tout petit pansement afin que ça ne dérange pas le jeune homme.

-"Puis-je vous demandez de vous déshabiller? Enfin, gardez vos sous-vetements! Je vais vous ausculter, vous peser, vous mesurer, enfin, examen complet quoi"

Il lui montra le paravent qui cachait la petite cabine ou les patients pouvaient se déshabiller.

La blague que je venais de faire avait fait sourire le médecin. Je m'auto félicitais, fier d'avoir, pour une fois, fait une bonne blague. Je m'assis sur une autre chaise et attendit patiemment les ordres du médecin. Je remontais la manche de mon sweat et tendit mon bras vers le docteur. Il avait pas tord. Ce n'est pas parce que je ne ressens pas la douleur que je dois bouger et faire n'importe quoi. J'ai apprit bien assez tôt que la maladie que j'ai n'est pas une partie de rigolade, contrairement à ce que pense pas mal de personne.

Je regardais le sang couler dans les tubes. Beaucoup de personnes seraient en train de tourner de l'oeil. Mais lorsqu'on a l'habitude de faire ce genre de chose, c'est complètement anodin. J'attendais patiemment que les tubes soient tous remplient. J'étais plutôt content d'avoir ce genre de médecin. Il a l'air vraiment compétent, et surtout, le plus important, c'est qu'il sait où aller, et il n'a pas peur de faire toutes sortes d'examen. Chose que beaucoup de ses confrères n'ont pas les ... couilles de faire. Je suis souvent tombé sur des médecins qui ne savaient pas trop quoi faire de moi, et qui avait peur de faire quelconque examen.

Vous n'avez pas plutôt un pansement Dora L'exploratrice ?

Dis-je en souriant. Lorsque j'étais petit, j'avais toujours des pansement un peu originaux. Je me souviens qu'une fois, j'ai fait tout un scandale car le médecin m'avait mis un pansement Bisounours alors que je voulais celui des tortues ninja. J'étais alors dégouté. Lorsque le médecin me demanda de me déshabiller, je ne me fis pas attendre. J'avais l'habitude et montrer mon corps n'est pas une chose difficile pour moi. Non pas que je me trouve irrésistible, mais j'ai l'habitude. Et puis, je n'ai pas à avoir honte. Je m'accepte comme je suis.

Gabriel haussa un sourcil à la dernière remarque de son patient... avant d'éclater de rire. Il lui fallut une bonne minute pour se ravoir et le regarda.

-"Désolé de vous décevoir, mais je n'ai pas ça en magasin, mais si vous voulez, la prochaine fois, j'irais en piquer en pédiatrie, juste pour vous!"

Il sourit légèrement en secouant la tête. Gale avait beaucoup d'humour, c'était rafraîchissant et ça lui changeait bien les idées.

Il attendit que le jeune homme revienne vers lui pour le diriger vers la balance et le mètre. Une fois fait, il le fit allonger sur la table d'auscultation pour palper son abdomen.

-"Je ne sens rien d'anormal, c'est déjà bien"

Il sourit doucement et le laissa se redresser. Il écouta sa respiration et son coeur, ne notant rien d'anormal non plus. Il examina son dos, ses jambes, testa ses réflexes et sourit doucement.

-"Hé bien c'est parfait, il n'y a rien de rien. Vous avez de quoi traiter vos bleus? Sinon je vais vous prescrire une pommade pour cela, mais à part cela, il n'y a aucun problème."

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